jeudi 11 septembre 2014

Sur le chemin de la décroissance


Je suis tombée hier sur l’excellent article de DameAndineCogite : Décoloniser les esprits// Les Vendredis Intellos

Elle y explique un sujet qui me parle beaucoup la décroissance. De prime abord le terme fait penser à un retour à l’homme de Cro-magnon. Je vous rassure on peut faire de la décroissance sans pour autant aller se terrer dans une grotte au fond du Larzac.

Par contre, à priori cela va totalement à l’encontre des recommandations des politiques pour relancer l’économie. Seulement dans ma vision des choses relancer l’économie c’est d’abord permettre aux entreprises de refaire des bénéfices qu’elles redistribueront d’abords à leurs actionnaires, à leurs dirigeant et peut-être que longtemps après ils donneront une prime à leurs employés ou envisageront de créer quelques postes. Bref je suis bien plus convaincu des effets bénéfiques à court et long terme de la décroissance.
La décroissance c’est donc fermer ses oreilles aux sirènes de la consommation qui nous incitent à acheter toujours plus de produits, de service même dont on n’a pas vraiment besoin et de préférence de grandes marques qui ne sont pourtant pas toujours gage de qualité et encore moins de probité tout secteur confondus.

 

Quand on est addict’ à la télé, technophile, curieux de nouveauté et qu’en plus on a des enfants forcément influencé par leurs camarades, on n’est pas forcément dans le meilleur cadre pour résister mais ça reste possible. Je me dis que le fait de ne pas avoir un gros salaire aide aussi à ne pas acheter tous et n’importe quoi mais j’oubliais que mon aversion pour les emprunts a aussi beaucoup aidé par rapport à d’autres.

Et puis je n’ai jamais trouvé à redire à utiliser de l’occasion, je n’ai jamais acheté une voiture neuve, et une partie de notre mobilier est lui aussi d’occasion. C’est le cas de notre chambre à coucher : lit+ grande armoire héritage de ma grand-mère, un buffet dans la salle qui avait déjà vécu presque 20ans chez mes parents, notre ensemble fauteuils +canapé acheté à bas prix à des amis et j’ai même un congélateur coffre hors d’age  mais toujours fonctionnel hérité de la grand-mère de mon mari.

Pour les vêtements des enfants j’ai également aussi beaucoup récupéré ou acheté d’occasion lorsqu’ils étaient jeunes. Maintenant je n’ai plus de source d’approvisionnement mais leurs armoires en particulier celle de Fiston est vraiment réduite à l’essentiel. Et puis si ils font attention à leur style, ils n’accordent pas vraiment d’importance aux marques.

 

Un des points ou il me semble que je pourrais vraiment faire mieux c’est au niveau de l’alimentation. Il y a une telle gamme de produits industriels qui réjouissent nos palais sans nous réclamer le moindre effort qu’il est très compliqué de résister. Bon j’ai commencé à trouver que le monde ne tournait plus très rond quand j’ai vu fleurir les recettes de cuisine à partir de ses produits manufacturés.

Mais j’ai bon espoir de m’améliorer: l’année dernière j’ai redécouvert que je pouvais faire moi-même des soupes aussi réussies si ce n’est meilleures que celles vendues en briquettes qui ont tendance à avoir toute le même gout ou arrière-gout. J’ai redécouvert la semaine dernière que la béchamel c’est vraiment facile à faire. Bon il faut que je revois la recette de moussaka qu’elle était censé finaliser, mais c’est bien connu qu’en cuisine on ne réussit pas tout du premier coups.

Mais comme le souligne DameAndineCogite cette histoire de décroissance c’est vraiment tout un état d’esprit et tout comme pour l’éducation consciente j’ai trouvé essentiel de pouvoir lire des blogs et des forums de personnes cheminant avec moi, j’espère trouver également des partages pour m’accompagner sur ce chemin là et m’ouvrir les yeux au fur et à mesure.


Et vous? vous en êtes ou? Irréductible consommateur? décroissant volontaire ou involontaire?

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