mardi 16 février 2010

La vie N'est PAS un long fleuve tranquile.

Nous le savions, le marché de l'emploi dans notre petite ville de province est plus que morose: encore plus qu'ailleurs il y a bien plus de licenciement que de création d'emploi. Bref depuis le premier licenciement économique de z'hom nous avions envisagé la possibilité de déménager pour une zone offrant d'avantage de possibilités d'emploi si lui y trouvait un emploi en CDI. On avait envisagé, mais c'était resté jusque là une option floutés par des voiles d'optimisme.
On est bien dans notre petite ville, on est tranquille, on a une maison avec jardin ou le chien peut sortir à sa guise tout seul. Les enfants sont dans une petite école juste à coté de chez leurs grands-parents qui assurent du coup les avant après école et le repas le midi. C'est vrai qu'avoir de la famille sur place quand on s'entend bien avec c'est un vrai confort pour nous et pour les enfants. Confort psychologique pour le soutient moral, confort logistique: on sait qu'on peut compter sur eux pour toutes sortes de petits pépins et en fait également confort financier même si ils ne nous donnent rien à proprement parlé car si il fallait payer quelqu'un pour la garde des enfants!
Seulement z'hom actuellement en CDD de 6 mois à Saint-Dizier a reçu une proposition d'embauche sur Reims, ils sont vraiment content de son boulot mais le site de Saint-Dizier doit fermer prochainement. C'est le genre de proposition à ne pas négliger même sans avoir de précisions sur le salaire à envisager. Avant ce contrat; cela faisait près d'1 an que z'hom était au chômage, malgré une recherche active sur tous le secteur. Si il arrive en fin de droit, on sera bien avancé et alors obligé de revendre la maison de toute façon.
En plus Reims n'est pas une ville totalement étrangère. J'ai habité à 30km pendant 5 ans, on s'y rendait régulièrement pour faire un peu de shopping et j'y ai habité 3 ans durant mes études. Ce n'est pas, non plus, comme si je ne connaissais rien aux déménagements , à la recherche de logement, ou même comme si je n'avais jamais vécu en appartement. Grace aux déménagements fréquents de mes parents je connais un peu et ils sauront nous conseiller pour les quelques points qui me seraient passés au dessus de la tête.
Malgré tout je m'épouvante et je chope des angoisses pour bien des sujets.
Je culpabilise de devoir peut-être imposer à mes loustics des journées plus longues si nous devons les mettre à l'étude et à la cantine même si je sais que c'est le lot de nombreux enfants.
Je me tétanise à la pensé de la somme de travail qui nous attends dans la maison pour la débarrasser de tous ce qu'on ne casera jamais dans un appart et pour la rendre présentable pour des acheteurs potentiels (terminer la peinture dans la salle, de poser le papier peint dans la chambre de fiston, par exemple)
J'en appelle à ma bonne étoile pour qu'on trouve des acheteurs à un prix honnête et surtout dans des délais qui ne nous feront pas perdre trop d'argent, normalement sur notre quartier , ça se vends encore heureusement mais en combien de temps?
Je redoute de tomber sur un mauvais appart, avec des voisins odieux, des vices cachés, bruyant ou que sais-je encore...
Je me demande enfin comment cela va se goupiller pour nos bestiaux: Entre le chat qui est habitué à sortir et le chien qui a tout de même la fâcheuse manie d'aboyer après les chats qu'il voit dans la rue ou au moindre bruit suspect, est-ce qu'on pourra vraiment les garder?

Bref si le salaire est honnête et qu'il accepte le CDI, c'est un sacré nouveau défi en perspective, mais il a pour l'instant un gout un peu amer.
J'avais cru quand j'ai commencé à travailler que ma qualité de vie s'améliorerait avec le temps, avec l'expérience gagnée et les augmentations de salaire qui allaient avec et là j'ai comme l'impression que cela ne va pas du tout en ce sens. Ma seule consolation c'est que je sais ne pas être la seule dans cette situation et que l'on voit même pire tous les jours aux infos.

3 commentaires:

marie a dit…

Au moins tu es lucide !
C'est vrai que ça rassure un peu de ne pas être la seule à vivre certaines choses. Mais je comprends que quitter un tel confort (je rêve de grands-parents à côté pour les enfants), c'est pour le moins angoissant. Enfin, ce n'est pas encore décidé. Et puis si ça se décide le destin peut réserver de bonnes surprises, ça arrive toujours ça. Personnellement, je pense beaucoup de bien des villes, et des grandes en particulier, alors...

Marlène a dit…

courage ! ce n'est pas une situation facile, mais il y a aussi des aspects positifs au changement. ça ne va pas te rassurer et sans transition, j'ai rêvé de toi - sans te connaitre- la semaine dernière !

Anonyme a dit…

Pour avoir connu maintes déménagemenrs, je comprends tes angoisses, tes doutes... j'ai eu la "chance" de quitter des régions où nous étions déjà sans famille, livrés à nous-mêmes... et où je n'étais pas proprio... ça a sans doute facilité les choses. Par contre, je te rejoins sur le fait que ça n'a pas amélioré notre confort financier, jamais... mais ça a été un enrichissement personnel à chaque fois...
Du coup, je ne regrette pas.
Bisous Cleanette...